26.02.2024
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On entend par acouphènes la perception de bruits ou de sons sans origine extérieure. Seule la personne concernée les entend et ils peuvent affecter une seule oreille ou les deux deux de manière persistante ou récurrente. Les acouphènes ne sont pas une maladie, mais un symptôme aux causes diverses. Il peut par exemple s’agir d’un concert bruyant, d’une détonation inattendue ou d’une chute d'audition. Peuvent également être des déclencheurs des dysfonctionnements de la colonne cervicale ou de la mâchoire, des otites, un stress psychique ou physique persistant ainsi que l'effet secondaire de certains médicaments.
La thérapie craniosacrale en tant, Méthode de thérapie complémentaire peut faciliter la gestion des acouphènes et, dans le meilleur des cas, faire disparaître les symptômes.
L’approche de la Thérapie craniosacrale
Quoi qu’il en soit, un examen et un bilan, chez un médecin ou même un dentiste, s’imposent afin de déterminer la cause possible. En complément de la médecine traditionnelle, la Thérapie craniosacrale propose des traitements qui ont fait leurs preuves et qui permettent de soulager, voire même, dans les meilleurs des cas, faire disparaître les symptômes gênants, à condition de faire preuve d’un peu de patience et de suivre plusieurs traitements.
Le moment et les circonstances dans lesquels les troubles ont commencé sont importants pour le thérapeute. Celui-ci s’enquerra également de la qualité et de l'expression précise, du déroulement de la journée et de la force des sons perçus. On aura ainsi un point de départ commun qui permettra d’identifier pendant la période de traitement les changements et les progrès réalisés.
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En collaboration avec la personne saine intérieure
Dans le cadre de leur traitement, les Thérapeutes craniosacraux travaillent avec la santé inhérente, le «souffle de vie», et soutiennent son flux et son expression dans le corps. Il y a davantage d'espace dans l'oreille, dans les méninges et dans les tissus. La mobilité naturelle qui se développe entre les différents os du crâne situés autour de l'oreille est favorisée et les articulations de la mâchoire commencent à se desserrer et à s'équilibrer. La colonne cervicale ainsi que les muscles concernés sont intégrés dans le traitement. L'irrigation sanguine de l'oreille interne ainsi que le flux des veines cérébrales sont favorisés.
La Thérapie craniosacrale favorise les circonstances afin que les tensions dans ces régions puissent se libérer et s'harmoniser.
Intégrer les circonstances de la vie et réduire le stress
Le thérapeute accorde une attention particulière à l'équilibrage du système nerveux végétatif, car stress accru a indubitablement une influence sur les acouphènes. La Thérapie craniosacrale peut aider à réduire les sentiments de stress et permettre une véritable relaxation. Le thérapeute et la personne concernée étudient ensemble comment gérer la pression, quelles sont les sources de stress dans sa vie et quelles sont les possibilités de les réduire. On explore et active parallèlement les ressources possibles, on promeut l'autorégulation et on renforce la perception de son propre corps. Les personnes concernées apprennent à mieux se connaître.
Étude de cas sur le traitement des acouphènes
Il y a cinq ans, Sabine a vécu un surmenage important suite à une séparation et à plusieurs projets qu'elle avait décidé de reprendre. Au point que c’est in extremis qu’elle a évité le burnout. Elle va à nouveau bien aujourd’hui. Elle travaille à son compte tout en s'occupant de ses quatre enfants. La seule séquelle est un bruit permanent dans les deux oreilles, plus fort et plus gênant à gauche qu'à droite, raison pour laquelle elle m'a contacté.
Revenant sur son passé, il y a 12 ans, elle raconte avoir eu un accident de voiture qui lui a endommagé la 4e vertèbre cervicale. Au point où la mobilité de la colonne cervicale s’en est trouvée réduite, avec, en sus, des douleurs et des tensions fréquentes au niveau du cou. Cet accident l’a également contrainte d’abandonner un hobby qu’elle pratiquait depuis longtemps, la danse africaine, qui consiste à faire des mouvements de tête rapides.
En Thérapie craniosacrale, nous avons beaucoup travaillé sur la colonne cervicale et les structures qui relient le cou et la tête. Nous avons également afi directement sur l'oreille et autour de l'oreille. Lentement, on a constaté des changements au niveau des acouphènes. Aujourd'hui, la patiente les perçoit beaucoup plus faiblement et ne sont plus guère gênants. Ils ne l'empêchent même plus de s'endormir. Les muscles de son cou sont plus souples et sa colonne vertébrale est devenue plus mobile.
Ce n'est que lorsqu'elle se met sous pression que le bruit s’intensifie à nouveau. Sabine dit qu'il s'agit de son «baromètre de stress». Dans ces moments-là, elle prend consciemment du temps pour elle et fait une pause. Elle vit toujours les traitements comme des moments de régénération et de détente. Elle a trouvé la Thérapie craniosacrale très utile et réconfortante.
Sources:
Susanne Wagner, Thérapeute Complémentaire avec diplôme fédéral, méthode thérapie réspiratoire, Niederhasli
Cranio Suisse, Société suisse de Thérapie craniosacrale. www.craniosuisse.ch
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